
L’une des grandes priorités du Dr Jérôme Estaquier dans son programme de recherche est l’étude des mécanismes de la mort cellulaire programmée (MCP) dans lesquels l’apoptose est l’un des principaux phénotypes. Dans ses recherches, il s’intéresse particulièrement à l’analyse de ces mécanismes dans le contexte de l’interaction hôte-pathogène. En fait, la mort cellulaire prématurée contribue à l’immunodéficience qui, à son tour, favorise la diffusion virale et la pathogenèse. De plus, les conséquences et la façon dont les cellules meurent sont d’une extrême importance pour favoriser soit la tolérance, soit les réactions inflammatoires. Ainsi, la spécificité de sa recherche visait à clarifier les mécanismes biochimiques et moléculaires, notamment le rôle des mitochondries; il mène des recherches en aval pour étudier ces mécanismes in vivo à l’aide de primates non humains (PNH). Ces modèles lui offrent la possibilité de mettre à l’épreuve de nouveaux vaccins et de nouvelles approches thérapeutiques.
De la sorte, le Dr Estaquier s’est acquis une réputation internationale comme immunologue, s’intéressant à la physiopathologie des infections microbiennes dans les modèles PNH. Il a publié plus de 165 études et communications originales. Il a été recruté en 1996 comme professeur adjoint à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), en France, après plusieurs années à l’Institut Pasteur Lille (France), au La Jolla Institute for Allergy and Immunology (LIAI, É.-U.) et au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF, Gabon). Il s’est joint à l’Université Laval en 2011 dans le contexte du programme de Chaires de recherche du Canada (CRC). Le Dr Estaquier a participé à divers comités scientifiques, par exemple des comités nationaux français (CNRS et INSERM) et le National Agency for AIDS Research (ANRS), ainsi qu’à diverses institutions canadiennes comme les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). À l’Université Laval, on a créé en 2011 une nouvelle plateforme pour les modèles PNH consacrée aux infections microbiennes. Cette structure aide les chercheurs canadiens, par exemple dans le contexte de CanCURE (Consortium canadien de recherche sur la guérison du VIH).

La Dre Cecilia Costiniuk est professeure agrégée à la Faculté de médecine, division des maladies infectieuses et service des maladies virales chroniques du Centre universitaire de santé McGill et chercheure clinicienne à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal, Canada. Son programme de recherche est axé sur les troubles immunitaires pulmonaires chez les personnes vivant avec le VIH et les effets immunomodulatoires des cannabinoïdes dans l’inflammation associée au VIH. Au cours de la pandémie de la COVID-19, elle a piloté 328 études sur l’’immunogénicité vaccinale à la COVID‑19 chez les personnes vivant avec le VIH (COVAXHIV) du Réseau canadien pour les essais VIH (RCE), où les chercheurs ont suivi en mode prospectif près de 400 personnes vivant avec le VIH au Canada, se concentrant sur les personnes souvent sous-représentées dans la recherche clinique. Dans ses recherches, elle étudie également les cannabinoïdes et les médicaments basés sur les cannabinoïdes comme stratégie pour réduire l’inflammation chronique chez les personnes vivant avec le VIH. En plus de son travail concernant le VIH, la Dre Costiniuk codirige le Centre sur les vaccins et l’immunothérapie du RCE. Elle est également membre de CanCURE (Consortium canadien de recherche sur la guérison du VIH), collaboratif de recherche axé sur l’étude de la persistance du VIH pendant la thérapie antirétrovirale et l’élaboration d’une stratégie vers une rémission durable de l’atteinte au VIH. La Dre Costiniuk a été récipiendaire 2022 du Prix d’excellence en recherche sur le VIH de l’Association canadienne de recherche sur le VIH – la Fondation canadienne de recherche sur le sida (ACRV-CANFAR) en reconnaissance de l’excellence de ses travaux et de son engagement manifeste à améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH ou risquant de le contracter.