Xiaomei (Tallie) Kuang, étudiante en maîtrise à l’Université Simon Fraser, cherche comment éliminer un « virus dormant ». Chez une personne vivant avec le VIH, une thérapie antirétrovirale hautement active (HAART) peut maintenir les concentrations de virus dans l’organisme à un minimum. Toutefois, l’élimination complète du VIH n’a pas été possible en raison de réservoirs latents que la HAART ne peut cibler. Il demeure toujours dans l’organisme une source de virus susceptibles de redémarrer l’infection si le traitement est stoppé. Une nouvelle voie de recherche consiste à étudier comment réveiller ces cellules latentes intentionnellement à l’aide d’agents anti-latence. Cela rendrait ces cellules plus présentes pour le système immunitaire et les autres agents thérapeutiques.
Par contre, il existe des obstacles à cette voie thérapeutique. « Actuellement, l’un des grands défis est que ces cellules sont difficiles àréactiver et même en cas de réussite, les lymphocytes-T cytotoxiques (CTL) du système immunitaire pourraient ne pas être capables de les reconnaître ou de les tuer », explique Tallie. L’une des explications de cela est que ces cellules pourraient manquer d’efficacité à présenter les épitopes viraux (protéines virales) sur leur surface, de sorte que les CTL ne voient pas qu’elles sont infectées. Il est également possible que les agents anti-latence eux-mêmes altèrent la présentation des épitopes. »
Actuellement, Tallie prépare une épreuve qui lui permettra de vérifier ces deux théories. Elle a présenté des épitopes anti-VIH et précisera si l’exposition à des agents anti-latence modifient la présentation des épitopes. Grâce à l’aide d’une bourse de maîtrise de l’ACRV, Tallie peut se procurer le matériel de laboratoire lui permettant d’étudier la présentation des épitopes du VIH en réponse à divers médicaments anti-latence et à se rendre aux conférences pour faire connaître son travail dans la collectivité de la recherche sur le VIH. Finalement, elle espère que les résultats de son travail pourront aider à orienter la recherche vers des thérapies anti-latence plus efficaces, nous rapprochant d’encore un pas d’un remède.
L’Association canadienne de recherche sur le VIH est fière d’appuyer les étudiants et étudiantes comme Tallie Kuang dans leurs recherches par des bourses de recherche d’études supérieures. Visitez le site https://www.cahr-acrv.ca/fr/occasions-de-financement/ pour en savoir plus.