La collectivité sud-asiatique présente au Canada a bien grandi : des gens d’origine indienne, pakistanaise, bangladaise, sri-lankaise et népalaise constituent désormais la majorité des minorités visible du Canada. Pourtant, peu de recherches dans le domaine du VIH ont jusqu’à présent porté sur leurs expériences vécues uniques. Samir Durrani, étudiant de maîtrise à l’Université McGill de Montréal, s’est lancé dans ce domaine de recherche, notamment en ce qui a trait aux hommes gais et bisexuels d’origine sud-asiatique.
Pour son projet de maîtrise, Samir interviewe des membres de la collectivité des HRSAH sud-asiatiques à Toronto et à Montréal pour qu’ils lui parlent de leurs expériences. « J’examine les facteurs psychologiques, sociaux et culturels qui peuvent accroître le risque de contracter le VIH, » de dire Samir. Son travail est encadré dans le modèle de stress des minorités, théorie utilisée en recherche préventive pour expliquer les taux plus élevés de prévalence du VIH dans les populations en situation minoritaire. Et d’expliquer Samir : « Lorsqu’il s’agit du VIH/sida, on constate encore beaucoup de stigmates et de phobies dans la collectivité sud-asiatique. Chez les membres de la collectivité gaie, il existe encore une autre couche de cette expérience. » Cette stigmatisation peut influer sur leur santé sexuelle, leur comportement sexuel et le risque de contracter le VIH.
Le travail de Samir comble une lacune dans la recherche qu’il faut combler, compte tenu de la croissance de la population sud-asiatique au Canada. « J’aime à entamer la conversation. Lorsqu’il s’agit de recherche préventive sur le VIH au Canada, on ne relève pas la moindre étude portant expressément sur la population sud-asiatique. »
Samir a reçu une bourse de recherche de maîtrise de l’ACRV, qui l’a aidé à avancer dans ses études. « À titre d’étudiants de deuxième cycle, nous vivons sur un budget serré, de sorte qu’une source de financement aide vraiment à assurer la paix de l’esprit. De la sorte, il est possible de se concentrer sur la recherche, » d’expliquer Samir. « Je ne crois pas que j’aurais autant progressé jusqu’à maintenant si je n’avais pas eu cette bourse de l’ACRV.