Depuis l’expansion du VIH à l’échelle mondiale, un ensemble spécial de personnes a attiré l’intérêt de la collectivité des chercheurs du VIH. Il semblerait que certaines personnes, malgré des expositions répétées au VIH, n’ont jamais contracté l’infection. Dans nombre d’études, on s’est penché sur les différences entre ces personnes et le reste de la population, relevant des écarts au niveau des réponses immunitaires du système de muqueuses dans les sécrétions du col et du prépuce et dans la salive. Toutefois, peu de chercheurs se sont penchés sur les différences immunitaires muqueuses du rectum chez les HARSAH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes).
Laura Romas, étudiante à la maîtrise en sciences à l’Université du Manitoba, travaille à l’aide des données recueillies d’une cohorte de HARSAH séronégatifs au VIH de la clinique Venhälsan de Stockholm, Suède, qui sont dans une relation séro-discordante (relation avec un partenaire séropositif au VIH). À l’aide d’échantillons de sécrétions de la muqueuse rectale, Laura cherche des protéines antivirales qui pourraient provoquer une baisse de vulnérabilité à l’infection au VIH. Jusqu’à maintenant, elle a obtenu certains résultats prometteurs. « Il existe environ quatre ou cinq peptides que nous examinons actuellement et qui semblent surexprimés chez ces hommes, » de dire Laura. « Je procède maintenant à leur examen dans des titrages de neutralisation du VIH et il faut espérer que nous en tirerons quelques nouvelles cibles. » Si ces peptides tiennent leurs promesses, ils pourraient être utilisés comme composantes de gels microbicides pour empêcher la transmission du VIH pendant les relations sexuelles.
C’est la possibilité d’appliquer directement les résultats de la recherche qui a vraiment attiré Laura. « J’estime que les HARSAH sont moins visés dans les publications actuelles, particulièrement en ce qui a trait à la transmission du VIH par voie anale, » d’expliquer Laura. « Nous disposons d’une technologie très puissante pour vraiment obtenir certaines cibles réellement bonnes que nous pouvons suivre et qui pourraient en fait faire la différence dans la vie des gens dans les prochaines années. »
La bourse de maîtrise de l’ACRV aide Laura dans ses recherches et dans la poursuite de ses objectifs futurs. « Il est très rassurant de savoir que quelqu’un d’autre estime que votre recherche est aussi précieuse que vous croyez qu’elle l’est! La bourse m’a aidée à acquérir les outils qui m’aident à approfondir ma recherche, et c’est aussi un excellent atout dans un CV. »
L’Association canadienne de recherche sur le VIH est fière de donner son appui à des chercheurs étudiants comme Laura Romas dans leurs travaux grâce à ses bourses de recherche de deuxième cycle. Pour en savoir davantage, visiter le site https://www.cahr-acrv.ca/fr/occasions-de-financement/.