Kerry Clifton, lauréate de la bourse de la recherche de maîtrise ACRV/IRSC, a grandi en Afrique du Sud et a vu par elle-même les effets du VIH sur les personnes et les sociétés. Elle conserve la passion d’aider ceux qui vivent avec le VIH et, compte tenu de son expérience de la réadaptation cognitive et des sciences neurocognitives, son orientation vers l’étude des troubles neurocognitifs associés au VIH (TNAV) semblait un bon choix. Actuellement avec l’aide de sa bourse, Kerry termine une maîtrise en santé communautaire et épidémiologie à l’Université Dalhousie.
Son projet, une étude qui vient à point nommé, porte sur les relations entre le vieillissement, la fragilité, la multimorbidité et le développement et la progression des TNAV (en anglais, « HAND »). Malgré les progrès dans le traitement du VIH, qui ont grandement augmenté l’espérance et la qualité de vie, à mesure que la population vieillit, les TNAV deviennent plus prévalentes chez environ 50 % des personnes vivant avec le VIH et faisant état de tel ou tel de handicap cognitif. Les personnes peuvent éprouver un ralentissement psychomoteur, un déficit attentionnel et des troubles de mémoire qui peuvent aller de légers à sévères et affecter tous les aspects de la vie quotidienne.
Kerry concentrera sa recherche sur la fragilité, qui est une façon de mesurer les problèmes de santé liés à l’âge qui découlent de la détérioration de divers systèmes physiologiques. « La fragilité elle-même, croit-on, augmente la susceptibilité et la vulnérabilité d’une personne aux agents stressants, » d’expliquer Kerry. « Les personnes qui semblent frêles sont plus sujets à des déficits variables, à des séjours hospitaliers plus longs et à des risques accrus de chute et à un déclin fonctionnel. » À l’aide des données de l’étude de cohorte longitudinale du ROTV, elle cherchera à mettre en lumière l’association entre la fragilité et le développement des TNAV, ainsi que la progression rapide de cette pathologie. Cerner ces associations à l’aide d’un ensemble de données aussi solides permettra d’obtenir des renseignements utiles à une variété de secteurs de la recherche, du traitement et des soins concernant le VIH.
Kerry a été enthousiasmée de recevoir la bourse — « Cela m’aidera à poursuivre ma carrière de recherche sur le VIH, c’est ce que j’ai toujours rêvé de faire, » de dire Kerry. Grâce à cette bourse, Kerry pourra assister à des congrès et prendre le temps de mener sa recherche de façon approfondie. « C’est un honneur de voir que l’ACRV considère ce travail comme précieux et reconnaît l’importance d’aider les personnes qui vieillissent avec le VIH — c’est une population qui n’est pas toujours reconnue. »
L’Association canadienne de recherche sur le VIH est fière de donner son appui à des étudiants ou étudiantes comme Kerry par les bourses annuelles de recherche de niveau maîtrise et doctorat en Sciences fondamentales, Sciences cliniques, Épidémiologie et Sciences sociales.